1A-06. Raccourcis-clavier et autres astuces

Très pratique. Technique…

Sommaire

  • Présentation.
  • Un peu de théorie :
    • Sélection ;
    • Curseur et point d’insertion ;
    • Glisser-déposer ;
    • Le presse-papier.
  • Raccourcis de base :
    • Copier ( [Ctrl+ C] ) ;
    • Couper ( [Ctrl+ X] ) ;
    • Coller ( [Ctrl+ V] ) ;
    • Sauvegarder ( [Ctrl+ S] ) ;
    • Quitter une application ( [Ctrl+ Q] ) ;
    • Passer d’une fenêtre active à une autre ( [Ctrl+ Tab] ) ;
    • Imprimer ( [Ctrl+ P] ) ;
    • Rechercher ( [Ctrl+ F] ).
    • Autres opérations classiques : sauvegarder, imprimer, rechercher
  • Alt codes :
    • Généralités ;
    • Majuscules accentuées et autres majuscules ;
    • Voyelles doubles et autres caractères ;
    • Guillemets ;
    • Symboles utilisés dans mes procédures ;
    • Précisions sur les accents particuliers (^, ¨, ~).
  • Faux amis
    • Manipuler les fenêtres

 

Présentation

Les raccourcis-clavier sont une astuce fantastique ! Ils font gagner du temps, ils sont précis, mais ils nécessitent un petit apprentissage. C’est peut-être pour cette raison qu’ils sont parfois négligés, et c’est bien dommage.

La philosophie du raccourci-clavier repose sur l’affirmation qu’il est plus rapide et plus sûr de taper une touche ou une combinaison de touches, que d’aller cliquer sur un lien dans un menu déroulant ou un combo, ou sur un bouton.

De plus, pour les passionnés, le traitement de texte permet de personnaliser ses propres raccourcis-clavier en fonction de ses habitudes ou de ses besoins ponctuels.

La bonne compréhension, et l’utilisation des raccourcis, repose sur quelques notions qu’il faut bien comprendre : la sélection d’un passage et le point d’insertion.

Un peu de théorie

Sélectionner un passage

La sélection est une opération qui consiste à balayer un passage. Cela suppose que le passage est accessible dans une zone de saisie, une zone dite « d’édition » (là où est composé le texte en traitement de texte et tous les endroits similaires), ou encore du texte comme dans les documents PDF ou pages Internet, accessibles en tant que texte (si le paramétrage du document PDF permet la copie de passages – prérogative décidée par le créateur du document).

Avec la souris, on sélectionne un passage dans une procédure classique :

▼ en début de sélection ; et sans lâcher le bouton, glisser jusqu’à la fin de la sélection où le bouton peut alors être relâché.

On peut aussi faire une sélection avec le clavier :

▼ en début de sélection ;
[Ctrl+ Maj+ …] pour avancer dans la sélection avec les flèches ou les touches de positionnement : [◄], [►], [▼], [▲], [Début], [Fin], etc.).

Que ce soit avec la souris ou le clavier, le mode de sélection en traitement de texte est paramétrable. Il existe de très nombreuses astuces pour sélectionner un passage. Nous les verrons en détail dans le traitement de texte. Par exemple : un double-clic sur un mot sélectionne ce mot ; après une première sélection, [Maj+ ▼] permet d’étendre cette sélection jusqu’au nouveau clic ; [Ctr+] permet de faire des sélections disjointes…

Mais pour bien comprendre le fonctionnement de la sélection, il faut avoir intégré la distinction entre curseur et point d’insertion.

Curseur et point d’insertion

Le curseur est un signe (paramétrable par l’utilisateur au niveau du système, nous le verrons) qui indique à l’écran la position de la souris. Le curseur bouge quand on déplace la souris, accompagnant son déplacement. Un paramétrage système permet même avec [Ctrl-] de faire apparaître ce curseur comme au centre d’une cible dynamique.

Le point d’insertion est un signe (généralement un trait fin vertical ou un rectangle en contraste) dans une zone de saisie, qui indique où viendra le prochain caractère tapé.

On confond curseur et point d’insertion car lorsqu’on clique avec le bouton gauche de la souris, le point d’insertion se met là où est le curseur. Ceci est très important ! Car en dehors de cette opération, curseur et point d’insertion sont deux réalités bien différentes.

En balayant le point d’insertion sur un passage (bouton gauche non relâché), on sélectionne ce passage. Mais si après cette sélection, on clique ailleurs, la sélection disparaît. La sélection est donc toujours associée au point d’insertion (mais pas au curseur).

Glisser – déposer

Cette procédure, réalisable avec la souris, est un prolongement de la sélection. Elle consiste à déplacer un passage sélectionné, d’un endroit originel vers un autre endroit, la destination.

Quatre temps dans cette procédure :

  • sélection d’un passage à déplacer (voir ci-dessus) ;
  • clic sur cette sélection sans relâcher le bouton (amorce du ‘glisser’) ;
  • déplacement de la souris pour amener la sélection, qui suit le mouvement de la souris, à sa destination (glissement proprement dit) ;
  • relâchement du bouton de la souris pour ‘déposer’ la sélection à la nouvelle place du point d’insertion.

Le presse-papier

est une mémoire temporaire qui enregistre ce qu’on coupe ou ce qu’on copie (nous allons préciser la différence plus bas) pour le ressortir plus tard.

Le presse-papier est indépendant des applications : on peut le charger dans une application et s’en servir dans une autre.

Le presse-papier est limité à un seul contenu simultané. En fait, c’est le dernier contenu qui reste en vigueur. Quand on charge le presse-papier, le contenu précédent disparaît.

Le volume du presse-papier est a priori illimité. Mais on ne peut mettre dans le presse papier que ce qui se trouve dans une zone de saisie, dans une mémoire de texte (zone de travail du traitement de texte, texte d’un document PDF, image, etc.)

Le presse-papier est vidé quand l’ordinateur est arrêté.

Raccourcis de base

Ces raccourcis fonctionnent au niveau du système, dans toutes les zones de toutes les fenêtres. Il existe, pour simplifier, trois raccourcis de base pour manipuler du texte et quelques autres pour des fonctions élémentaires (sauvegarder, quitter une application, imprimer et rechercher).

Un aperçu complet des raccourcis de base est accessible à partir du traitement de texte :

Dans : ▼ Outils Personnaliser… * (Raccourcis) ;
▼ | Clavier | ;
raccourcis-clavier █ .

La liste déroulante comprend tous les raccourcis disponibles ; la plupart des touches de fonctions et des combinaisons simples avec [Ctrl] (+ une seule autre touche) sont des raccourcis disponibles au niveau du système. C’est-à-dire qu’ils fonctionnent partout.

Curieusement, l’aide de Windows sur les raccourcis-clavier concernant le système, est très difficile d’accès alors qu’elle est prolixe concernant leur navigateur et les matériels avec stylet ou tablettes. Si vous voulez des informations exhaustives, il vaut mieux les chercher sur Internet.

Copier ( [Ctrl+ ‘c’] ou [Ctrl+ ‘C’] )

‘Copier’ est une procédure qui met le passage sélectionné dans le presse-papier, sans modifier le passage d’origine.

Deux temps : sélection du passage à copier, et commande [Ctrl+ ‘C’].

La commande ne fait pas de différence entre le ‘c’ minuscule et le ‘C’ majuscule.

Le contenu initial du presse-papier est perdu.

Couper ( [Ctrl+ ‘x’] ou [Ctrl+ ‘X’] )

‘Couper’ est une procédure qui met le passage sélectionné dans le presse-papier et qui supprime ensuite ce passage dans son contexte initial.

Trois temps dans cette procédure : sélection du texte à couper ; commande ‘couper’ ; suppression du texte initial sélectionné.

La commande ne fait pas de distinction entre le ‘x’ minuscule et le ‘X’ majuscule.

Le contenu initial du presse-papier est perdu.

Coller ( [Ctrl+ ‘v’] ou [Ctrl+ ‘V’] )

‘Coller’ est une procédure qui met le contenu du presse-papier au point d’insertion.

Deux temps dans cette procédure : placement du point d’insertion dans une zone de saisie, à l’endroit voulu ; commande ‘coller’.

La commande ne fait pas de distinction entre le ‘v’ minuscule et le ‘V’ majuscule.

Le presse-papier reste disponible après la commande pour un autre ‘coller’ ailleurs. Si on veut vider le presse papier, il suffit de copier une espace.

Attention : si le paramétrage de la zone d’accueil prévoit l’insertion par écrasement (le texte tapé se met à la place du texte existant), ‘coller’ écrasera le texte. Si la zone est en insertion classique, le texte initial qui suit le point d’insertion, sera repoussé à la suite du texte collé.

Sauvegarder ( [Ctrl+ ‘s’] ou [Ctrl+ ‘S’] )

Quand on travaille sur un document, sauvegarder signifie écrire sur le disque dur ce qu’on vient de faire (sous-entendu : en mémoire, susceptible d’être perdu en cas d’arrêt brutal du système).

Ce raccourci est l’équivalent de :

Dans : ▼ FichierEnregistrer.

Précision : cette commande réagit automatiquement, sans demande de confirmation. Elle ne permet donc pas d’avoir la fenêtre Enregistrer pour enregistrer le document sous un autre nom ou ailleurs.

Quitter une application ( [Ctrl+ ‘q’] ou [Ctrl+ ‘Q’] )

Cette commande permet de sortir du programme actif. Elle est équivalente au clic de la dernière icône de la barre de titre de la fenêtre de l’application ‘X’ sur fond rouge, quand cette fenêtre est celle du dernier document en cours avec cette application.

Ce raccourci est l’équivalent de :

Dans : ▼ FichierQuitter.

Si le document en cours a été modifié depuis son ouverture ou sa dernière sauvegarde, une fenêtre propose de le sauvegarder.

Passer d’une fenêtre active à une autre ( [Alt+ Tab] )

Cette combinaison est très pratique quand on travaille en même temps sur plusieurs documents dans une application, ou qu’on utilise plusieurs applications ouvertes simultanément.

La liste des documents et des applications ouvertes fonctionne comme une roue qui tourne d’un cran à chaque appui de la combinaison.

Notez qu’il est possible de faire tourner la roue dans l’autre sens en utilisant [Ctrl+ Maj+ Tab].

Imprimer ( [Ctrl+ ‘p’] ou [Ctr+ ‘P’] )

Ce raccourci est l’équivalent de :

Dans : ▼ FichierImprimer… * (Imprimer) ; …

Dans certaines applications (et sous système), l’impression peut démarrer sans passer par une fenêtre pour préciser les paramètres. Dans ce cas, c’est l’imprimante déclarée par défaut au niveau du système qui est utilisée, avec ses paramètres de base.

Rechercher ( [Ctrl+ ‘f’] ou [Ctrl+ ‘F’] )

Ce raccourci est l’équivalent de :

Dans : ▼ ÉditionRechercher et remplacer… * (Rechercher ) ; …

Ce raccourci est particulièrement pratique avec les pages Internet. Il permet sous Firefox, par exemple, de trouver en descendant ou en remontant (au choix) depuis le point d’insertion, une suite de caractère, même dans la partie de la page invisible à l’écran, sans avoir besoin d’utiliser les ascenseurs.

Alt codes

Généralités

Les Alt codes sont des caractères inhabituels, dont les touches sont absentes d’un clavier alphabétique ordinaire français, mais qu’on peut obtenir dans une combinaison de touches du type [Alt+ # -]. Précisions :

  • #’ est un numéro tapé au clavier numérique ; sur les claviers n’ayant pas de pavé numérique, il faut utiliser les chiffres obtenus avec [Fn+] et non les chiffres de la rangée supérieure obtenus avec [Maj+].
  • Ce numéro peut avoir de 1 à 4 chiffres. Si le premier chiffre est ‘0’ (zéro), il faut le taper comme un chiffre ordinaire.
  • L’affichage ou l’impression des Alt codes dépendent de la police utilisée au moment où on les appelle (ou de la police de remplacement quand on les imprime si la police d’origine est inconnue de l’imprimante). Certains Alt codes ne sont pas disponibles avec des polices un peu exotiques. Mais les polices les plus courantes les proposent tous.
  • Dans certaines applications (comme le traitement de texte), des raccourcis-clavier peuvent être personnalisés. Si un raccourci-clavier personnalisé est de la forme [Alt+ #], ce raccourci peut rentrer en concurrence avec un Alt code. Dans ce cas, c’est le raccourci personnalisé qui s’impose, et le Alt code ne fonctionne pas. Le plus judicieux est alors de choisir une autre combinaison pour le raccourci personnalisé.
  • Notez le ‘’ à la fin de la combinaison proposée. Il signifie que le caractère correspondant au Alt code n’apparaît à l’écran que lorsqu’on relâche la touche [Alt]. Surprenant au début !

Exemple : pour avoir le ‘♥’ qui s’affiche au point d’insertion, la procédure se décompose en :

[Alt +] (pour initier le Alt code, appuyer sur la touche [Alt] et la garder appuyée) ;
‘3’ (correspondant au caractère ♥) ;
[Alt-] = Relâcher la touche [Alt] (alors le ♥ apparaît à l’écran).

Voici quelques code usuels : pour chaque caractère, le code (#) est indiqué.

Majuscules accentuées et autres majuscules

Rappel : en France, les majuscules sont toujours accentuées.

À : 0192

É : 0201

È : 0200

Æ : 0198

Œ : 0140

Ç : 0199

Note : Les voyelles en majuscules avec un accent circonflexe ou un tréma, se tapent de la même manière que les minuscules. Exemple pour Ä :

‘¨’ (taper le tréma = [Maj+ ‘^’]) ;
[Maj+ ‘a’] (pour taper le ‘A’ ; on pourrait aussi taper ‘E’, ‘I’, etc.)
Ä apparaît à l’écran.

Voyelles doubles et autres caractères

æ : 0230

œ : 0156

— : 0151 (tiret dit ‘quadratin’ pour initier le discours d’une personne dans un dialogue)

: 255 = espace insécable ; par exemple avant une ponctuation double ( ; : ! ?) pour éviter que la ponctuation soit rejetée en début de ligne suivante, séparée de son texte support. S’obtient aussi avec [Ctrl+ Maj+ Espace].

Guillemets

(Attention au paramétrage du traitement de texte qui peut transformer les caractères tapés avec les touches ‘3’ et ‘4’ du pavé alphabétique, en minuscules)

« : 174

» : 175

“ : 0147

” : 0148

Symboles utilisés dans mes procédures

(à votre disposition…)

♥ : 3

♪ : 13

♫ : 14

◄ : 17

► : 16

█ : 219

▼ : 31

▲ : 30

Précisions sur les accents particuliers : ^, ¨, ~

Ces accents sont susceptibles de rentrer en composition avec les voyelles, minuscules ou majuscules.

Pour obtenir cette combinaison, il faut taper l’accent, relâcher la touche de l’accent et taper la lettre (éventuellement en majuscule).

On peut aussi, parfois, avoir besoin de poser l’accent sans lettre support, comme je l’ai fait dans le titre de ce paragraphe. L’astuce consiste à taper l’accent suivi de n’importe quel autre caractère qu’une voyelle (ponctuation, espace). L’accent apparaît alors (un peu comme pour les Alt codes qui n’apparaissent que lorsqu’on relâche la touche [Alt]).

Ces accents et les lettres combinées avec eux (minuscules ou majuscules) sont en fait des Alt codes. La table des Alt codes les donnent en détail. Cette table est disponible sur Internet. Elle est en annexe de ce manuel (ici).

Faux amis

Manipuler les fenêtres

Les fenêtres proposent dans la barre de titre, sur la droite, trois icônes:

  • ♥ tiret [Réduire] ♥
  • ♥ cadres [Niv.inf. / Agrandir] ♥
  • ♥ croix sur fond rouge [Fermer] ♥

Ces trois choix ne jouent pas dans la même catégorie, et il faut bien le comprendre.

Les deux premiers ([Réduire] et [NIv.inf. / Agrandir]) transforment l’affichage de la fenêtre. La réduction consiste à faire disparaître la fenêtre du bureau pour ne la laisser accessible qu’avec une icône dans la barre des tâches. La fenêtre est réduite à une icône. Il suffit de cliquer sur cette icône pour que la fenêtre retrouve l’aspect qu’elle avait avant sa réduction. [NIv.inf. / Agrandir] est une bascule qui met la fenêtre en taille restreinte ou en plein écran.

En revanche, [Fermer] provoque une toute autre réaction. Une fenêtre ouverte est l’indicateur visible d’un programme en cours de fonctionnement. La fermeture consiste alors à arrêter ce programme, ce qui est tout autre chose qu’une question d’affichage. En particulier, si le travail en cours nécessite une sauvegarde pour être conservé, il faut la faire avant d’arrêter le programme, sinon le travail sera perdu. En règle générale, un programme bien construit alerte l’utilisateur distrait pour qu’il sauvegarde ce travail avant l’arrêt. Mais ce n’est pas toujours le cas avec des programmes un peu exotiques…