Cette fiche est périmée – Nouvelle version ici
Sommaire
- Présentation
- 1. Prendre une image à sa source,
- 1.1 à partir du presse-papier,
- 1.2 à partir d’un scanner,
- 1.3 à partir d’un fichier.
- 2. Cadrer l’image,
- Gestion du cadre,
- Autres précisions
- Nom de l’image
- Légende
- 3. Associer l’image et le texte,
- 3.1 Associer une image de fond à la page,
- 3.2 Associer une illustration à un passage,
- 3.3 Associer une image à un caractère ou comme caractère.
- 4. Transformations graphiques,
- Retouches,
- Couper, copier, coller l’image,
- Enregistrer l’image,
- Faire pivoter l’image sur son centre : rotations,
- Image Map.
Présentation
Insérer une image dans un texte, c’est répondre à une suite de questions :
- Quelle image ? Où la prendre ? Comment la prendre ?
- Quelles caractéristiques lui laisser ou lui donner ? Quelles dimensions dans le texte ? Faut-il l’encadrer et comment ?
- Comment la combiner avec le texte ? Quelles transformations pour le texte ?
Pour bien comprendre comment fonctionne l’insertion d’une image, il faut voir une image comme un ensemble particulier d’informations, ensemble inséré quelque part au fil du texte. Cet ensemble, quelle que soit sa source, est récupéré et modifié par l’opération d’insertion ; et c’est un ensemble modifié qui va être inséré dans le texte. Les modifications prennent appui sur la source importée et répondent à différentes options prises, tant au niveau des caractéristiques de l’image que de son positionnement par rapport au texte (encrage, cadrage et adaptation du texte).
Dans LibreOffice, l’image est posée dans un cadre (éventuellement invisible), qui obéit aux règles d’un style de type Cadre. Un détour par ce type de style s’impose donc.
Au total, l’insertion d’une image (comme de tout autre objet encadré) est une opération complexe. Devant la multiplicité des situations, LibreOffice n’a pas réussi à ‘encadrer’ (c’est le cas de le dire) cette opération dans une procédure simple. C’est l’ambition de ce chapitre d’y remédier en vous procurant une démarche claire, logique, et efficace. Dans tous les outils proposés par LibreOffice, dont la présentation exhaustive risquerait de vous perdre, j’ai pris l’option de baliser un chemin, en laissant de côté les alternatives. Quand vous aurez en main cette méthode, vous serez libres, alors, d’explorer les autres chemins que j’aurai négligés.
Résumons-nous : l’insertion d’une image dans un document en traitement de texte est une opération qui comprend plusieurs phases :
- Prendre une image à sa source.
- Ajuster son cadre : dimensions et encadrement.
- Positionner et ancrer l’image. Adapter le texte à l’image.
- Transformer l’aspect graphique de cette image (contraste, luminosité, effets).
Les mots spécifiques à cette opération (graphisme, ancrage, cadre, etc.) seront définis dans les paragraphes qui les traitent. Les quatre groupes d’opérations que je vais maintenant vous proposer en détail ne sont pas strictement séquentiels. Il est toujours possible de revenir à une étape précédente. Au risque de troubler la compréhension globale de la démarche. L’ordre dans lequel je vous les présente permet un apprentissage plus facile.
1. Prendre une image à sa source
Il y a au moins trois manières de ‘poser’ une image dans un texte :
- Vous pouvez insérer une image à partir du presse-papier. Dans un logiciel graphique, simultanément ouvert avec le traitement de texte, vous copiez une image ou une partie de celle-ci ; ensuite, dans le traitement de texte, vous collez cette image copiée avec [Ctrl+ V] tout à fait classiquement.
- Vous pouvez aussi insérer une image à partir d’un scanner attaché à l’ordinateur sur lequel fonctionne le traitement de texte. L’acquisition d’une image à partir d’un document scanné ici et maintenant, est possible directement à partir du traitement de texte.
- Enfin, vous pouvez récupérer (sur le disque du système ou une mémoire annexe ou par réseau) un fichier de type image, repérable avec une extension spécifique, les plus courantes étant : ‘.png’, ‘.jpeg’ ou ‘.jpg’, ‘.tiff’ (le format des fax),.
Distinguez bien l’insertion d’une image que nous traitons ici, du lien sur un fichier image. L’insertion crée un morceau de texte spécifique qui n’a plus besoin de sa source ensuite et qui s’impose au lecteur ; le lien peut fonctionner dans les deux sens : l’hyperlien utilise l’image comme rampe de lancement vers un site ou un fichier sur le disque ; le lecteur a le choix d’actionner le lien ou pas. En revanche l’image liée n’existe pas en tant que telle dans le document, mais un lien va la chercher à chaque affichage du document pour la montrer. C’est comme une insertion virtuelle. Pour que l’image apparaisse, la connexion doit le permettre.
Reprenons ces sources en détail.
1.1 à partir du presse-papier
L’image est collée à l’endroit du point d’insertion. Ce qui ne présage en rien de sa visibilité et de son aspect définitifs, ni de son ancrage au texte.
(Le point d’insertion est posé à l’endroit où on veut insérer l’image) : [Ctrl+ V].1.2 à partir d’un scanner
Dans : ▼ Insertion ▼ Image ▼ Scanner ▼ …Cette solution permet de récupérer n’importe quel document sous forme d’image. Le traitement de texte proposera des outils de graphisme pour transformer l’image insérée (redimensionnement, rognage (redécoupe), etc.). Cette solution est intéressante si vous ne maîtrisez pas le traitement d’image avec un logiciel spécifique (comme Gimp), ou si voulez insérer des documents disponibles temporairement (empruntés, par exemple).
Le scanner attaché à l’ordinateur doit pouvoir être lancé à partir du traitement de texte. Les réglages sont particuliers à chaque scanner et ne peuvent pas être détaillés ici. Ils sont très accessibles. La gestion des scanners est souvent compliquée par la coexistence de plusieurs protocoles d’acquisition de l’image (numérisation) ; un driver est associé à chaque protocole. Un conseil : choisissez le premier de la liste, et s’il vous convient, adoptez-le ; sinon, essayez le suivant ; une fois votre choix fait, restez-y fidèle. Ce n’est pas plus compliqué. (Pour information, Twain est un standard).
Si plusieurs drivers sont actifs pour le scanner ou si plusieurs scanners sont connectés, vous choisissez d’abord votre source (▼ Choisir la source… *) ; ensuite vous pouvez acquérir l’image (▼ Acquérir… *).
1.3 À partir d’un fichier
Dans :▼ Insertion ▼ Image ▼ À partir d’un fichier… * (Insérer une image) ;Il suffit de double-cliquer sur un fichier pour qu’il soit ouvert à l’emplacement du point d’insertion.
Précisions :
- Le fichier peut être accédé par réseau ou sur un support externe.
- Une fois l’image insérée dans le texte, la source peut être déconnectée (réseau coupé, support externe retiré, etc.).
2. Cadrer l’image
Votre image est quelque part dans le document, avec une présentation disons ‘aléatoire’. Nous allons dans un premier temps ajuster cette image dans ses dimensions. Ensuite, nous explorerons les caractéristiques du ‘cadre’ de cette image, comme un encadreur à qui on confie un tableau pour qu’il soit mis en valeur par son cadre, en tenant compte éventuellement du contexte dans lequel il sera exposé.
Comme un tableau encadré peut être accroché n’importe où ensuite, notez que ce cadrage, à strictement parler, n’a rien à voir avec le positionnement de l’image dans la page ou dans le texte, caractéristique que je préciserai dans le paragraphe suivant..
(L’image est dans le texte) ;▼ sur l’image : l’image est sélectionnée ;
…
Pour travailler le cadre, il faut sélectionner l’image.
Quand une image est sélectionnée :
- un cadre rectangulaire discret entoure l’image ;
- à chaque coin, et au milieu de chaque côté, une ‘poignée’ est présentée sous la forme d’un petit carré ; au passage de la souris sur une poignée, le pointeur change de forme, devenant une flèche avec deux pointes, orientées dans le sens du déplacement possible
▼ sur une poignée, et sans lâcher, en déplaçant la souris : l’image change de dimension dans le sens du déplacement de la poignée ;
Avec [Maj+] pendant le déplacement, l’image garde ses proportions (l’autre dimension bouge aussi automatiquement) ;
…
Cette opération suffit pour dimensionner l’image. Nous allons voir qu’on peut préciser ces dimensions au dixième de millimètre. Mais cette approche est intéressante pour une première approximation.
Gestion du cadre
> Ouvrir la fenêtre de gestion du cadre▲ sur l’image : ▼ Image…* (Image)…
ou :
▼▼ sur l’image
…
Ce choix, dans le menu contextuel qui s’affiche au clic droit, ouvre une fenêtre qui est celle de la gestion du type de style Cadre, comparable à celles que nous avons vues pour les procédures Menu format des styles Page, Paragraphe ou Caractère. Voyons cette fenêtre en détail. Je ne suis pas nécessairement l’ordre des saisies proposé dans les fenêtres, car cet ordre n’est pas logique, vous le constaterez de vous-même.
| Type |
Cet onglet permet de préciser les dimensions et le positionnement de l’image.
█ Taille █
[ ] Conserver le ratio ; en cochant cette case, vous indiquez vouloir conserver les proportions de l’image : en changeant une des deux dimensions, l’autre dimension est ajustée automatiquement en conséquence ; avec cette option, vous pouvez indiquez soit la largeur, soit la hauteur. Si cette case n’est pas cochée, vous aurez à préciser les deux dimensions, et les proportions pourront ne pas être conservées. Quand cette case est cochée, vous obtenez le même effet qu’en déplaçant une poignée avec [Maj+].
♪ Largeur
♪ [ ] Relatif ; en cochant cette case, vous indiquez vouloir donner une largeur en % de la largeur du conteneur ; le conteneur est ce qui contient l’image : le paragraphe ou la page. Si cette case n’est pas cochée, la largeur sera indiquée en absolu avec son unité (cm ou mm, par exemple).
♪ NNN uuu ou PPP % ; la largeur actuelle est proposée ; vous pouvez la modifier. NNN est un nombre avec 2 décimales ; uuu est l’unité (si elle n’est pas précisée ici, l’unité par défaut est prise) ; PPP est un pourcentage suivi de ‘ %’.
♪ Hauteur (zones analogues à la largeur).
◄TAILLE D’ORIGINE► : permet de redonner à l’image ses dimensions au moment de l’insertion.
█ Ancrer █
Ce panneau ne concerne pas le cadrage ; il sera analysé dans le paragraphe suivant.
█ Position █
Ce panneau ne concerne pas le cadrage ; il sera analysé dans le paragraphe suivant.
| Options |
█ Noms █
♪ Nom : xxx ; tout tableau a un titre ; il en est de même pour les images d’un document ; on devrait dire ici, pour les cadres d’un document.
♪ Alternative (texte seul) : xxx ; quand l’image, pour quelque raison que ce soit n’est pas visible, un texte appelé alternate en anglais, est affiché à sa place. Exemple : ‘Les tournesols’. C’est ce texte qui est saisi ici.
♪ Lien précédent, ♪ Lien suivant : … ; ces informations permettent de construire des diaporamas.
█ Protéger █
[ ] Contenu ; ce qui est à l’intérieur du cadre ne peut pas être modifié ; il peu cependant être copié.
[ ] Position ; la position du cadre dans le document ne peut être modifié ; entendez, les caractéristiques de positionnement, car si l’attachement est relatif (ancrage), le cadre bougera avec le document, normalement.
[ ] Taille ; les dimensions du cadre sont figées.
Ces protections, comme le nom l’indique, sont des sécurités bienvenues après des réglages délicats.
█ Propriétés █
[ ] Imprimer ; en cochant cette case, le contenu du cadre sera imprimé ; les options d’impression (au moment de l’impression, dans les propriétés de l’imprimante) pourront dire le contraire : ce sont elles qui auront alors le dernier mot. Si cette case n’est pas cochée, un cadre vide sera imprimé sans son contenu.
| Adaptation au texte |
Cet onglet sera présenté au paragraphe suivant.
| Hyperlien |
Cet onglet permet d’associer à l’image un lien Internet. Voir le chapitre 2B-07. Les circulations pour les détails.
| Image |
Voilà un onglet difficile à placer. Il permet de donner un effet miroir à l’image.
█ Refléter █
Dans le cadre droit du panneau, l’image apparaît avec l’effet choisi.
[ ] Verticalement : l’image sera affichée tête en bas, comme vue dans un miroir sur sa base.
[ ] Horizontalement : l’image sera affichée retournée sur son côté droit. Si cette option est prise, vous pouvez préciser (il s’agit en général d’image de fond ou servant de cadre) :
♪ { sur toutes les pages – sur les pages de droite – sur les pages de gauche} : voilà un effet assez saisissant, paramétrable très simplement.
█ Lien █
♪ Nom de fichier ; ♫ ◄…► ;
Quand ce panneau est servi, l’image affichée dans le cadre en cours de définition, est l’aboutissement d’un lien ; le bouton ◄…► permet de parcourir le disque ou le réseau pour trouver le fichier correspondant dont le nom s’inscrit alors dans la zone Nom de fichier.
En d’autres termes, quand cette option de lien est active (Nom de fichier non vide), l’image n’est pas présente physiquement dans le document. Seul un lien permettant au document d’aller la chercher ailleurs est présent. Le cadre sert alors à mettre en forme cette image. En fait, le lecteur du document ne se rend compte de rien.
Il ne faut pas confondre cette caractéristique avec l’hyperlien (vu dans un onglet précédent) qui permet à l’image d’héberger un lien pour aller voir quelque chose ailleurs, si on veut bien cliquer dessus.
| Rogner |
Rogner consiste à découper une image. Mais, en fait, c’est beaucoup plus complexe.
█ Rogner █
♪ { Conserver l’échelle – Conserver la taille de l’image }
Ce sont deux boutons qui s’excluent.
- Conserver l’échelle : l’image finale (pour sa partie découpée) sera superposable à l’image initiale ; il lui manquera seulement les bandes enlevées ;
- Conserver la taille de l’image : l’image finale aura les mêmes dimensions que l’image initiale ; et quand une bande aura été enlevée, l’image sera étirée pour occuper l’espace libéré ;
♪ Gauche : nnn cm ;
♪ Droite : nnn cm ;
♪ Haut : nnn cm ;
♪ Bas : nnn cm ;
(on indique ici la largeur des bandes à découper) ;
█ Échelle █
♪ Largeur : ppp% ;
♪ Hauteur : ppp% ;
█ Taille de l’image █
♪ Largeur : nnn cm ;
♪ Hauteur : nnn cm ;
◄TAILLE D’ORIGINE►
En saisissant une valeur dans les zones Largeur ou Hauteur, vous modifiez la dimension concernée (en valeur ou en pourcentage de la valeur d’origine) ; l’image est donc étirée ou rétrécie, mais toujours déformée ; ce panneau, en lien avec le précédent Échelle, ne devrait être utilisé que pour les images acceptant sans dommage une perte de proportions (motifs ou images non figuratives). Tout redimensionnement, avec le souci de conserver les proportions, doit être fait, impérativement, à l’onglet | Type |, █ Taille █.
Il est possible de faire des rognures négatives en indiquant des dimensions négatives dans le panneau Rogner. Au lieu de rogner l’image, ces bandes s’ajoutent à l’image initiale, avec des effets variables suivant qu’on conserve l’échelle ou la taille. Tout se passe comme si l’image était agrandie des rognures négatives, et les nouvelles zones remplies de l’image qui se répliquerait dans ces nouveaux espaces. À explorer si nécessaire.
| Bordures | et | Arrière-plan |
Ces deux onglets sont classiques. Nous les avons rencontrés pour les styles Page et Paragraphe.
| Macro |
Il est possible de lancer l’exécution d’une macro spécifique lors des événements concernant le chargement et l’affichage de l’image. Ces caractéristiques dépassent le cadre de ce manuel.
Autres précisions
Nom de l’image et nom du cadre
Nous venons de voir, à l’onglet | Options |, que le cadre pouvait recevoir un nom. Il faut savoir que l’image peut aussi avoir un nom, différent, assorti d’une description. La fenêtre que nous venons d’explorer concerne le cadre ; l’image dans ce cadre est un autre objet, même si physiquement dans le texte, ils sont souvent confondus.
Pour donner un nom et une description à l’image :
▲ sur l’image : ▼ Description… * (Description) ;♪ Titre : xxx ;
♪ Description : … ;
◄OK► ; ◄.
Légende
Les légendes, concernant les cadres, jouent deux rôles :
- Elles affichent un nom au cadre qui apparaît alors avec son contenu et la légende dessous.
- Elles servent d’éléments pour les index d’illustrations ou autres.
Pour mettre une légende à une image :
▲ sur l’image : ▼ Légende… * (Insérer une légende) ;…
Comment fonctionne une légende ?
Une légende est une expression composée de trois éléments :
- Catégorie
- Numérotation
- Désignation.
La numérotation se fait à l’intérieur d’une catégorie (et ensuite, par chapitre ou pour tout le document, comme on le verra aussi pour les notes de bas de pages). Nous étudierons les possibilités de numérotation dans le chapitre suivant 2A-05. Les listes.
La catégorie permet aussi d’éditer l’index des éléments de cette catégorie, comme la table des matières le fait pour les titres. LibreOffice propose quelques catégories système. L’utilisateur peut en créer d’autres à volonté.
La désignation est une troisième information de type nom (nous avons vu le nom du cadre, le nom de l’image, et maintenant, le nom de la légende) : ça fait beaucoup !
Je conseille à ceux qui auront besoin de faire un index des illustrations de leur document d’étudier cette fonctionnalité de légende, mais après avoir intégré les principes de numérotation qui y sont appliqués, sans lesquels elle est difficilement compréhensible.
3. Associer l’image et le texte
Voilà le point le plus délicat. Et pour rentrer dans le vif du sujet, il semblerait que la difficulté ne soit pas là où on croit. Car la question essentielle est de savoir non pas où mettre l’image, mais comment la composer avec le document, et plus précisément, avec la page ou un passage. Je m’explique.
On peut vouloir mettre une image à une position bien précise de la page : il suffit alors de préciser ses coordonnées : à combien de millimètres du bord supérieur ou du bord gauche, doit-on placer l’angle supérieur gauche de l’image. Voilà une question simple, précise, qui attend une réponse précise. Il faudra ensuite définir comment se comporte le texte autour de l’image.
Mais le plus souvent, l’image est associée à un paragraphe dont elle donne une illustration. Comme ce texte est mouvant en fonction des ajustements du format de la page ou du paragraphe, ou des ajouts et suppressions successifs dans l’élaboration du texte, l’image doit suivre le passage auquel on l’associe. C’est l’ancrage qui crée une dépendance spatiale entre une image et un passage. La précision du positionnement devra cependant être complétée, non plus avec des coordonnées comme dans le cas précédent, mais par des relations au texte. Et ici encore, le comportement du texte par rapport à l’image devra être précisé.
Vous comprenez donc que la première question n’est pas « comment placer l’image ? », mais « quel type de placement je veux faire avec cette image ? » Cette distinction est très importante.
Pour clarifier et simplifier mon discours, dans la première situation, j’appelle l’image une image de fond ; dans la deuxième situation, j’appelle l’image une illustration. Nous allons préciser comment associer chacune de ces images au texte ; vous aurez alors par ces exemples, les concepts et les outils pour positionner n’importe quelle image comme vous voulez et pour l’adapter au texte à votre convenance.
3.1 Associer une image de fond à la page
Vous avez inséré une image dont vous voulez faire le fond de vos pages. Commencez par cadrer cette image comme nous l’avons vu au paragraphe précédent. Ensuite, le menu contextuel vous permet de préciser quelques caractéristiques importantes.
Calques
▲ sur l’image : ▼ Disposition…Ce choix vous permet de préciser le comportement relatif des composants d’un texte, comme les calques le font dans les logiciels graphiques. Un calque est un dessin partiel, les zones vides étant transparentes. L’image finale est obtenue par la superposition des calques. Le premier (celui qui est ‘en avant’) masque éventuellement des éléments de ceux qui sont à sa suite ‘en arrière’.
Ici, vous avez la possibilité d’indiquer la position relative de l’image par rapport au texte : ‘à l’avant’, ‘à l’arrière’, ou encore d’indiquer un mouvement sur plusieurs calques étaient superposés (plusieurs images les unes sur les autres).
▼ Envoyer à l’arrière.L’image de fond doit être envoyée à l’arrière ; ce qui signifie que le texte sera en avant. Le texte a une priorité de visibilité. Les lettres du texte masquent l’image. Ce qui correspond tout à fait à ce qu’on attend d’une image de fond de page.
Texte sur image
Ce réglage doit impérativement être complété par un autre qui peut se faire de deux façons :
> Ouvrir la fenêtre de gestion du cadre▼| Adaptation au texte | ;
█ Paramétrages █ ;
▼ { ♥ Continu – … } ;
…
ou
▲ sur l’image : ▼ Adaptation au texte ▼ Continu.
Par ce choix, vous indiquez que le texte ignore l’image pour se mettre en place. Il s’affiche (ou s’imprime) sur l’image.
Ancrage
Voyons maintenant les autres réglages. Il y a, comme ci-dessus, souvent deux manières de les faire. Pour des raisons pédagogiques, je prends celle de la fenêtre de gestion du cadre :
> Ouvrir la fenêtre de gestion du cadre▼ | Type | ;
█ Taille █ (pour mémoire ; nous l’avons vu au paragraphe précédent) ;
█ Ancrer █ ;
{ à la page – au paragraphe – au caractère – comme caractère }
…
L’ancrage est facile à comprendre : le texte est accroché à quelque chose. Pour notre image de fond, ce quelque chose, c’est la page. Quel que soit le texte dans une page, l’image reste ce qu’elle est par rapport à la page. C’est pourquoi, j’ai choisi ici ‘à la page’.
Positionnement
Notez déjà que les options que nous allons définir sont traduites dans un schéma affiché à droite des boutons d’ancrage. C’est très explicite.
Je précise le panneau █ Position █ dans le même onglet :
Les choix qui s’offrent à nous dans ce panneau, dépendent de notre choix d’ancrage ‘à la page’.
♪ Horizontal ; comprenez : l’image va être calée dans un déplacement horizontal.
♫ à : distance à saisir.
♪♪♪ pour : repère pour le calage.
- Le repère pour le calage peut être :
- Page entière, c’est-à-dire, l’espace entre les bords de la feuille imprimée ;
- Bordure gauche ou Bordure droite : zones définies dans le format de la page, appelées Marges dans l’onglet Page du style de type Page. L’image sera posée dans cette marge, gauche ou droite.
- Zone de texte de la page : l’image sera posée dans la zone principale située entre les deux marges verticales.
- Le calage horizontal (première zone de la ligne) doit se comprendre dans la zone définie comme repère ci-dessus. Il peut être :
- Droite, Gauche, Centré : dans le repère, l’image sera calée à droite, à gauche ou bien centrée.
- de gauche ♫ à : NNN : dans le repère, l’image sera calée à gauche est déplacée vers la droite de NNN.
Dans notre hypothèse d’une image de fond, les réglages les plus courants seront ‘Zone de texte de la page’ ou ‘Page entière’, avec un calage ‘Centré’.
[ ] En vis à vis sur les pages paires : Cette case à cocher permet d’obtenir un effet de miroir pour le positionnement (et non pour l’image) dans les pages en vis à vis. En clair, le paramétrage horizontal est inversé pour les pages paires quand la case est cochée. Ce qui permet, dans les pages en vis à vis, de dissocier le paramétrage de la page ( et ses marges, voir les styles, format Page), l’image (voir ci-dessus, le cadre) et le positionnement de ce cadre dans la page.
♪ Vertical…
Les réglages de cette ligne ‘Vertical’ sont analogues aux réglages ‘Horizontal’.
| Adaptation du texte |
Nous sommes venus dans cet onglet pour paramétrer le texte sur l’image (‘Continu’).
Avec ce réglage, les réglages █ Espacement █ ne servent à rien.
Dans les █ Options █, notez la case à cocher [ ] à l’arrière plan : il s’agit du premier réglage que nous avons fait (il concerne l’image, et non le texte, contrairement à l’intitulé de l’onglet qui pourrait prêter à confusion).
Voilà. Le réglage de notre image comme image de fond de page est terminé. Il restera à travailler l’image, notamment sa transparence pour qu’elle ne perturbe pas trop la lisibilité du texte. Nous verrons cela au dernier paragraphe de ce chapitre.
Passons maintenant au réglage d’une illustration.
3.2 Associer une illustration à un passage
Commençons par préciser ce que nous voulons faire. C’est un exemple. Nous voulons faire le compte-rendu d’une journée en agrémentant le texte de photos prises à cette occasion. Le texte occupe toute la page, et les photos s’insèrent, tantôt à droite, tantôt à gauche ; au début du texte, nous voulons mettre une photo sous le titre qui occupe toute la largeur, comme un bandeau.
Un bandeau
Commençons par le bandeau. Il nous servira de transition. Notre image est là, en début de document, sous le titre général.
Puis rentrons dans la gestion du cadre :
> Ouvrir la fenêtre de gestion du cadre▼ | Type | ;
█ Taille █ ;
[ X ] Conserver le ratio (si l’image doit être transformée, nous voulons qu’elle garde ses proportions) ;
♪ Largeur [ X ] Relatif, 90 % (Nous voulons que l’image, quelles que soient ses dimensions, n’occupe que 90 % de la zone de texte) ;
█ Ancrer █ ;
{ à la page – au paragraphe – …} ;
…
Nous avons le choix entre les deux boutons indiqués. Pourquoi ‘au paragraphe’ ? Parce que l’image suit le flux du texte. Ce qui n’était pas le cas de l’image de fond. En choisissant ‘au paragraphe’, le titre qui précède peut prendre n’importe quelle hauteur, le bandeau viendra à la suite.
…█ Position █ ;
♪ Horizontal : Centré ; ♪♪♪ pour : Zone de texte de la page ;
…
Le bandeau que nous avons réduit à 90 % de la largeur sera centré dans la zone de texte. Élémentaire.
…▼ | Adaptation du texte █ ;
♪ Aucune ;
…
Le schéma est explicite : pas de texte sur les côtés de l’image, mais au-dessus (le titre général) et au-dessus, le texte du compte-rendu.
Voilà : normalement, notre bandeau est bien placé, et le texte s’y adapte comme nous le voulions.
Une image sur le côté droit
Nous commençons par paramétrer le cadre et nous verrons ensuite comment peaufiner le positionnement directement dans le document avec la souris.
> Ouvrir la fenêtre de gestion du cadre▼ | Type | ;
█ Ancrer █ ;
{ au paragraphe – … } ;
█ Position █ ;
♪ Horizontal : Droite ; ♪♪♪ pour : zone de paragraphe ;
♪ Vertical : haut ; ♪♪♪ pour : Zone de texte de paragraphe ;
▼ | Adaptation du texte | ;
♪ Avant (le texte est devant l’image dans le paragraphe) ;
…
Observons les résultat :
- L’image est calée en haut du paragraphe, et à droite.
- Une ancre est posée devant la première ligne du paragraphe.
Maintenant, directement dans le texte, faites glisser l’ancre au début du paragraphe suivant : l’image suit, avec le même positionnement relatif au nouveau paragraphe.
Maintenant faites glisser l’image vers le paragraphe précédent, et sur sa gauche. Allez voir le paramétrage : il a été modifié pour tenir compte de la nouvelle position.
Vous savez l’essentiel pour poser des images astucieusement dans un texte. Voici quelques précisions concernant l’adaptation du texte. Je vous invite à afficher l’onglet | Adaptation du texte | de la fenêtre de gestion du cadre, dans le panneau █ Paramétrages █ :
- Aucun : l’image est considérée comme un paragraphe d’une hauteur identique. Le texte s’arrête avant ce paragraphe et se poursuit après ce paragraphe. Si dans | Type |, █ Position █, ♪ [ X ] Respecter les enchaînements est coché, alors l’espacement de début et de fin de paragraphe sera appliqué. Réglage idéal pour les bandeaux, nous l’avons vu.
- Avant, Après, Parallèle : le texte s’arrête à l’image, commence après l’image, ou se coupe en deux morceaux, commençant avant l’image et se poursuivant après (attention à la lisibilité si la largeur de l’image est importante!). Quad la ligne peut passer au-dessus ou au-dessous de l’image, elle redevient complète : le texte enveloppe l’image.
- Continu : le texte se poursuit sur l’image, comme s’il l’ignorait.
- Optimal : le texte est adapté au mieux autour de l’image. L’image doit être à plus de 2 cm des marges ; l’effet est aléatoire.
Les █ Options █ :
- Premier paragraphe : quand l’image est ancrée au paragraphe, elle est considérée, quand cette case est cochée, comme un paragraphe. Le texte se poursuit alors à sa suite, avec les espacements des paragraphes. Si la case n’est pas cochée, et s’il reste de la place à côté de l’image, le nouveau paragraphe commence à côté de l’image.
- Contour : si l’image a été insérée avec son filtre ‘invisible’, et quand cette case est cochée, le texte tourne autour de l’image visible au lieu de prendre l’image comme un cadre rectangulaire. Effet particulier qui peut aussi générer un peu de confusion. À tester.
3.3 Associer une image à un caractère ou comme caractère
Associer une image à un caractère est analogue à l’association d’une image à un paragraphe, sauf que l’ancrage, au lieu d’offrir la ‘surface’ d’un paragraphe, n’offre que la surface d’un caractère. L’intérêt est très certainement limité.
Associer une image comme un caractère est complètement différent. Un peu comme les lettrines, on remplace alors un caractère par une image. Ce cas de figure nécessite de régler l’alignement de l’image sur la ligne du texte. C’est un peu compliqué. Par ailleurs, la ligne qui reçoit l’image se trouve avoir une hauteur égale à celle de l’image.
Ces deux fonctionnalités sont réservées à des graphistes expérimentés.
4. Transformations graphiques
Retouches
LibreOffice fournit une gamme d’outils utiles pour modifier l’image sur le plan graphique. C’est une palette flottante qui normalement s’affiche quand une image est sélectionnée. Si elle ne s’affiche pas :
Dans : ▼ Affichage ▼ Barres d’outils ▼ Image (Bascule ; une coche indique l’affichage de la barre).Cette barre présente des commandes classiques en retouche d’images :
- Filtres
- Couleur (par défaut) / Niveaux de gris / Noir et blanc / Filigrane
- Transformation des couleurs
- Gestion de la transparence (de 0 à 100%)
- Reflets, rotations.
Couper, copier, coller l’image
L’image comme objet graphique peut être coupée, copiée et collée. Les raccourcis classique sont disponibles sur une image sélectionnée. On peut aussi utiliser le menu contextuel :
▲ sur l’image : ▼ Couper ou ▼ Copier ou ▼ Coller.Enregistrer l’image
Quand vous aurez terminé l’arrangement de votre image, vous pouvez conserver cette image transformée en l’enregistrant. Ce faisant, si le document venait à disparaître, vous auriez au moins la consolation de conserver le résultat de votre travail. Pour cela :
▲ sur l’image : ▼ Enregistrer l’image… * (Export d’images) ;♪ choisissez le dossier d’accueil ;
♪ Type : (.png ; .jpeg ; .gif ; .tiff ; …) ; choisissez le type d’image voulu ;
♪ Nom du fichier : xxx ;
▼ ◄ENREGISTRER►.
Notez bien qu’il s’agit de l’image, et non du cadre…
Faire pivoter l’image sur son centre : rotation
Cette opération qu’on appelle rotation est présente aussi dans le menu contextuel de l’image :
▲ sur l’image : ▼ Pivoter l’image (Comprenez : Faire pivoter l’image…) ;– ▼ Pivoter à gauche de 90° ;
– ▼ Pivoter à droite de 90° ;
(effet immédiat ; retour possible).
Ne pas confondre cette rotation avec les reflets vus dans le cadre à l’onglet | Image |. L’annulation (en pivotant dans l’autre sens, ou 4 fois de suite dans le même sens) est tout aussi simple.
Image Map
Cet outil est disponible ici :
▲ sur l’image : ▼ Image Map * (Éditeur d’image Map) ;…
L’image Map est une image comme celle d’un plan interactif, où des certaines zones sont assorties d’un lien pour aller consulter le site d’un restaurant, d’un service, d’une entreprise, etc. L’éditeur d’image Map permet de créer des zones sur l’image, et d’y associer ces hyperliens comme on l’a vu dans le cadre pour un hyperlien sur l’image entière.
Conclusion
L’insertion d’image regroupe un ensemble de fonctionnalités particulièrement riche. Profitez-en ! Si vous avez des compétences dans les logiciels graphiques, utilisez-les pour découper vos images et faire les retouches qui s’imposent. Dans LibreOffice, vous n’aurez plus qu’à vous préoccuper du cadre et du positionnement.
Tout ce que nous avons vu dans la gestion du cadre correspond à la gestion des styles de type Cadre. Mais contrairement aux styles de types Page, Paragraphe et Caractère, l’emploi de ces styles Cadre est plus limité pour une bonne harmonisation du document. L’image, objet graphique, peut être sauvegardée ; de la même façon, le cadre peut être conservé comme un style.