1D-05. Les sauvegardes*

Fiche périmée – Nouvelle version ici

Sommaire

  • Présentation
  • 1. Un peu de théorie
    • Trois sauvegardes
    • Quand sauvegarder ?
    • Profondeur des sauvegardes
    • Contenu des sauvegardes
  • 2. Les sauvegardes : supports et opérations
    • 2.1 Les supports de sauvegarde
    • 2.2 Les différents types d’opérations de sauvegarde
    • 2.3 Le journal des sauvegardes
  • 3. Organisez vos sauvegardes
    • Précisez votre plan de sauvegarde
    • Préparez vos supports
    • Préparez vos scénarios dans SyncBack
  • 4. Faites concrètement vos sauvegardes
    • 4.1 Quelques précautions avant de démarrer les sauvegardes
    • 4.2 Quand lancer une sauvegarde ?
    • 4.3 Vérifiez les sauvegardes faites
    • 4.4 Stockez vos supports de sauvegarde et gérez-les
  • 5. Remontez une sauvegarde
    • Remontez un fichier
    • Remontez une sauvegarde intégrale

Présentation

Quel utilisateur d’un ordinateur n’a pas été affecté par la perte de données ? Que ce soit à la suite d’un crash du disque dur (surtout en cas de choc), ou d’une mise en rideau de l’ordinateur, dont le disque devient irrécupérable (virus), ou encore, à la suite d’un vol ?

Dans tous ces cas, la surprise est totale.

Les sauvegardes permettent de se mettre (relativement) à l’abri de ces déconvenues.

1. Un peu de théorie

Trois sauvegardes

Lorsqu’un fichier existe sur trois supports distincts, le risque de sa perte est quasiment nul. Donc le système de sauvegarde devra gérer trois sauvegardes simultanées. Mais encore faut-il que l’indépendance et l’autonomie de chacune de ces versions soit telle que, ce qui pourrait causer la destruction physique de l’une d’elle, n’entraîne pas celle des autres.

Quand sauvegarder ?

Pour des travaux répétitifs, la périodicité des sauvegardes est un compromis entre d’une part la réalité du temps passé à faire les sauvegardes et d’autre part le risque du temps nécessaire pour refaire le travail depuis la dernière sauvegarde. D’un côté, une réalité :  on sait combien de temps il faut pour faire une sauvegarde. De l’autre, un risque : d’avoir à refaire une partie du travail déjà fait. C’est le temps nécessaire à ce travail qui détermine l’importance du risque.

Certains événements augmentent le risque de perdre les données : déménagement, absences prolongées, voyages.

Enfin, certaines opérations imposent des sauvegardes : changement d’ordinateur, par exemple. On sauvegarde alors ses informations pour les récupérer dans un autre contexte.

Profondeur des sauvegardes

On peut apprécier aussi les sauvegardes en fonction de leur profondeur. Tous ceux qui ont eu à changer d’ordinateur en catastrophe savent par expérience qu’il est très difficile de configurer un nouvel ordinateur comme l’ancien, surtout quand l’ancien est inaccessible. À ce niveau, dit système, les sauvegardes permettent difficilement de retrouver l’environnement initial.

Le niveau suivant concerne les applications utilisées, et surtout leur paramétrage. Il y a donc deux domaines : le logiciel proprement dit, et les paramétrages personnels. Concernant le logiciel, les applications achetées dans le commerce sont généralement fournies avec un CD d’installation ; sinon elles sont disponibles sur Internet. La réinstallation du logiciel ne pose donc pas de problème, sauf à changer d’ordinateur et de système d’exploitation. Concernant les paramétrages, nous avons vu que sous Windows 7, ils étaient enregistrés dans un dossier particulier. Les retrouver est un problème identique à celui de retrouver les informations sauvegardées.

Enfin, le dernier niveau est celui des informations. Dans mon optique d’avoir un dossier personnel unique (Mes Documents par exemple), il suffit d’avoir une copie de ce dossier. Les archives peuvent par leur volume poser un problème spécifique nécessitant une réponse spécifique. Sur ce niveau des informations, il n’y a, en général, aucun souci pour retrouver l’identique.

Contenu des sauvegardes

Enfin, on peut apprécier les sauvegardes en fonction de leur contenu.

La sauvegarde globale est identique à la base copiée. La sauvegarde incrémentale est une sauvegarde par différence qui n’est plus guère utilisée. Elle consistait, dans les bases de données surtout, à sauvegarder les modifications apportées depuis la dernière sauvegarde globale. Le système fonctionnait avec une sauvegarde globale et quelques sauvegardes incrémentales ; par exemple : une globale le lundi, et des incrémentales les autres jours. Quand il fallait remonter une sauvegarde le vendredi, on commençait par remonter la globale du lundi précédent et les incrémentales faites depuis.

2. Les sauvegardes : supports et opérations

Sauvegarde est un mot qui s’emploie indistinctement pour l’opération de sauvegarder ses données et pour le support qui les enregistre. Il faut savoir apprécier, en fonction du contexte, le sens précis du mot. Nous allons approfondir ces deux aspects. Et nous conclurons en évoquant la nécessité d’un journal des sauvegardes.

2.1 Les supports de sauvegarde

Le support d’une sauvegarde peut être :

  • un autre ordinateur utilisé en miroir : toutes les données de l’un sont présentes sur l’autre ;
  • un autre disque, généralement externe ;
  • un DVD ou autre support d’archive externe ;
  • un autre système d’informations, accessible en réseau (cloud).

Un ordinateur en miroir

Quand on utilise deux ordinateurs (un fixe et un nomade, par exemple), chacun peut être une sauvegarde de l’autre. Sur les trois supports, deux sont donc trouvés. On peut aussi, sur un réseau, utiliser un ordinateur comme sauvegarde.

Il reste à organiser la synchronisation entre les deux machines.

Un autre disque externe

Solution simple, pratique, peu onéreuse. Ces disques se branchent sur un port USB ; ils sont auto-alimentés : l’opération de sauvegarde se lance donc facilement.

De plus, leur faible encombrement leur permet un rangement éloigné de l’ordinateur sauvegardé.

Des DVD ou autres supports d’archives

Ces supports (généralement non modifiables) sont préférés aux autres en raison de leur caractère figé : ce qui est sauvegardé n’est pas modifiable.

Notez que ces supports ne sont pas éternels. Le support est fragile : il craint les variations de température ; une exposition malheureuse au soleil le détruit. Mais surtout, le lecteur/enregistreur peut, avec le temps, devenir introuvable. Ce fut le cas pour les disquettes souples en 8 pouces (et oui, ça a existé, avec 80 Ko !), puis les 5,25 pouces rigides (avec 600 Ko puis 1,2 Mo. Nostalgie…).

La cassette a été longtemps le support idéal des sauvegardes pour son faible coût et sa fiabilité ; elle a été abandonnée comme la disquette, pour les mêmes raisons.

La clé USB peut être aussi un compromis ponctuel acceptable. Sa pérennité est limitée dans le temps (quelques années). Sa fiabilité est parfois aléatoire.

Le cloud

Le support est quelque part accessible par Internet. La conservation des données semble être sans risque. En revanche, l’interception de ces données par un pirate, ou leur détournement pour des raisons mercantiles ou politiques, est tout à fait envisageable. L’actualité le confirme, hélas.

2.2 Les différents types d’opérations de sauvegarde

L’opération de sauvegarde est une contrainte rarement lancée dans l’euphorie. Si tout le monde s’accorde pour dire que cette opération est incontournable pour la sécurité, en revanche, le moment pour la faire n’est jamais le bon. Car l’opération, en fonction de son type, peut être longue.

Sauvegarde globale

Cette opération copie l’intégralité des fichiers sur le support.

Elle ne pose aucun problème pour le système de fichiers (Mes Documents).

Pour les paramétrages d’applications, vous devrez « balayer » toutes les applications dont vous voulez récupérer la copie des paramètres. L’idéal est de noter sur le journal des sauvegardes, pour chaque application concernée, sa version utilisée, car les paramétrages ne sont valables que pour cette version.

Il est possible de faire votre sauvegarde globale par copie de dossiers, sur un support ayant déjà un ou plusieurs des dossiers à copier. Ce sera la cas, par exemple, avec un disque dur de sauvegarde.

Si vous laissez les informations existantes sur le disque de sauvegarde, les dossiers et fichiers sauvegardés de même nom écraseront ceux qui sont déjà là ; mais des fichiers déjà là, et absents de la source, resteront sur la sauvegarde. Dans cette opération, la sauvegarde sera effective, mais elle sera plus fournie que la source ! Pour éviter cette anomalie, qui peut éventuellement entraîner des problèmes de fiabilité, il faut au préalable effacer les dossiers de la sauvegarde. Cet effacement peut prendre du temps.

Ce type de sauvegarde peut se faire en utilisant les outils basiques copier / coller de l’explorateur. Les fichiers cachés que l’on voudrait copier doivent être visibles (Cf. 1C-05. Paramétrer quelques convenances personnelles). Mais cette manière de procéder ne met pas à l’abri d’un oubli qui pourrait être fâcheux. Pour y remédier, je conseille vivement d’utiliser un utilitaire comme SyncBack : toutes les copies sont déclarées dans un script, et aucun oubli n’est possible.

Sauvegarde différentielle

La sauvegarde différentielle est une sauvegarde qui compare les fichiers et les dossiers entre les données d’origine et le support de sauvegarde. Seuls les fichiers modifiés sont copiés [1].

Cette sauvegarde est plus rapide que la sauvegarde globale. SyncBack la permet, en associant éventuellement des sauvegardes différentielles et des sauvegardes globales en fonction des supports d’origine.

La synchronisation : une sauvegarde particulière

La synchronisation est l’opération qui met deux supports à l’identique, sans se préoccuper de leur utilisation réciproque. Le paramétrage permet de résoudre la majeure partie des cas qui peuvent se présenter ; les conflits restants sont résolus à main levée par l’utilisateur.

Le principe général est de conserver les fichiers les plus récents. Quand le même fichier est présent sur les deux supports, celui qui a été modifié en dernier est conservé et écrase le plus ancien (sauf paramétrage plus poussé prévoyant de demander quoi faire à l’utilisateur si chacun des deux fichiers a été modifié sur les deux supports depuis la dernière synchronisation). Quand un fichier n’est présent que sur un support, il est généralement copié sur l’autre. Quand un fichier est absent du support déclaré maître, il est effacé du support secondaire.

Cette opération, indépendamment de son résultat, est intéressante car elle est nécessairement programmée. De ce fait, elle peut être prévue en plusieurs modalités qu’on panachera dans le temps.

Les sauvegardes historiques

Il s’agit ici d’un raffinement dans les sauvegardes : les données copiées sont conservées en plusieurs versions historiques. Par exemple, si nous faisons une sauvegarde historique par mois, nous pouvons conserver trois archives mensuelles : du premier, du deuxième et du troisième mois de chaque trimestre. Le quatrième mois, la sauvegarde écrasera l’archive du premier mois, etc.

C’est facile à mettre en place. Il suffit de définir combien de périodes on veut conserver en historique, et de paramétrer autant de types de sauvegarde.

Ce système permet de retrouver un fichier, écrasé dans une version récente, mais toujours présent dans une version plus ancienne.

Ces archives périodiques peuvent être conservées sur un même support, car c’est l’ensemble qui constitue une des trois versions nécessaires pour une fiabilité presque parfaite.

2.3 Le journal des sauvegardes

Par expérience, je peux dire aujourd’hui qu’un journal des sauvegardes est un outil indispensable. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un journal : il enregistre sous chaque date, les opérations faites le jour indiqué.

En fait, il s’agit de mon journal d’exploitation. J’y note non seulement les sauvegardes faites (et c’est l’essentiel du contenu, d’où son titre), mais aussi les opérations de maintenance et les mises à jour des logiciels importants.

Après avoir écrit la date, je précise quel type de sauvegarde ou de maintenance je lance ce jour-là. Et s’il y a un incident ou des remarques à faire à la suite de cette opération, je le note après. Je veille à bien fermer ce document avant la sauvegarde.

Concernant les mises à jour, je note la version ; si cette version me cause ensuite des soucis, je les note. De la sorte, en balayant mon journal, j’ai un inventaire toujours à jour de mes applications avec leur version et leur numéro de mise à jour.

Il est rassurant de pouvoir lire l’historique de ces opérations. Mais il est tout simplement efficace de savoir quelle sauvegarde historique prendre pour retrouver un fichier dans l’état où il était à telle date, directement sans tâtonnement. De même pour les applications, les sites donnent aujourd’hui la possibilité de télécharger une application d’une version ou d’une mise à jour antérieures à la dernière. C’est la garantie de pouvoir redémarrer cette application avec vos paramètres (quitte à faire sa mise à jour plus tard).

3. Organisez vos sauvegardes

Les sauvegardes sont des opérations qui arrêtent, en quelque sorte, le temps. Il n’est donc pas étonnant qu’elles nécessitent une planification, une organisation dans le temps.

Précisez votre plan de sauvegarde

Les sauvegardes ne s’improvisent pas. Ceux qui font des sauvegardes de temps en temps se donnent simplement bonne conscience : ils se rassurent. Mais leurs sauvegardes sont inutiles. Face à un souci sérieux, ils ne sauront pas quel support remonter, et ils constateront « mais un peu tard » comme le corbeau de la fable, qu’il leur manque plusieurs fichiers indispensables.

Il me paraît impératif pour une bonne organisation des sauvegardes, d’utiliser un logiciel spécialisé. J’utilise SyncBack en open source qui me convient parfaitement dans sa version de base gratuite. C’est pour préparer le paramétrage des sauvegardes que je détaille les opérations qui suivent.

SyncBack permet de créer des scénarios de sauvegarde et d’enchaîner plusieurs scénarios dans une commande globale. Un scénario précise comment sauvegarder un dossier d’origine et son support, dans un dossier de destination et son support ; avec quel type de sauvegarde (copie ou synchronisation), et comment traiter des fichiers ou des dossiers ayant un positionnement particulier par rapport à l’opération. Les commandes sont en fait des listes de scénarios. SyncBack est un outil complet, simple, et vraiment pratique.

Vos plans de sauvegarde vont associer des scénarios ou commandes SyncBack à des supports avec une périodicité. Ils sont la check-list des opérations à faire, par périodicité. Voici comment les construire :

Commencez par identifier le système d’origine à sauvegarder, et les deux autres systèmes de sauvegarde (pour arriver à trois systèmes simultanés). Précisez aussi si vous voulez faire des sauvegardes historiques, et comment (nombre, fréquence).

Exemples de définition :

  • le PC, le nomade et un disque externe ; 3 versions historiques sur le disque externe, une par sauvegarde.
  • le PC et deux DVD (ou deux disques externes) ayant deux sauvegardes historiques, mois pairs et mois impairs.

Ensuite, pour chaque périodicité, précisez quel support utiliser ; et sur ce support, quels dossiers vont recevoir les sauvegardes, en particulier pour les sauvegardes historiques (l’usage étant de prendre un dossier par période historique ; par exemple : Mois_1, Mois_2, Mois_3).

Enfin, précisez en détail la liste des dossiers (et éventuellement des fichiers) à copier à chaque sauvegarde ; mettez cette liste à jour régulièrement par la suite. Concrètement, il s’agira des dossiers correspondants à vos grands centres d’intérêt ouverts en niveau 1. Il s’agira aussi des fichiers de paramétrage pour les logiciels utilisés (dans le dossier AppData de l’utilisateur) ou encore des dossiers sur la racine du disque pour certaines applications qui ne peuvent pas être installées ailleurs. Il suffit d’indiquer le dossier de départ : la liste est donc vite faite.

En résumé, le plan de sauvegarde va préciser, par écrit (enregistré dans le journal de maintenance) :

  • le paquet des dossiers à sauvegarder
    • la périodicité des opérations de sauvegarde
      • le support utilisé pour chaque périodicité
        • la période, éventuellement, pour les sauvegardes historiques.

Retenez que ce plan est susceptible d’évoluer, en fonction des données et des nouveaux dossiers créés pour les enregistrer, mais surtout en fonction des logiciels utilisés et de leurs mises à jour.

Préparez vos supports

À partir du plan de sauvegarde, vous devez préparer les supports nécessaires.

Pour un ordinateur ou un disque dur, vous veillerez à leur conformité pour intégrer les dossiers prévus par votre plan de sauvegarde.

Pour des supports DVD ou autre, il faudra les formater pour qu’ils soient inscriptibles. Une étiquette précisera en clair leur contenu.

Prévoyez aussi un espace de rangement entre deux sauvegardes. La sécurité physique des supports externes est une composante essentielle de la qualité des sauvegardes. Veillez-y !

Préparez vos scénarios dans SyncBack

L’utilisation de SyncBack est présentée en annexe, et en particulier, la construction des principaux types de scénarios. Je donne ici quelques précisions :

  • Quand un scénario met en cause un dispositif associé à une sortie USB, celui-ci est identifié par le système Windows 7 avec une lettre majuscule. Cette lettre (attribuée par le système en fonction des demandes et des connexions) n’est pas figée. Elle peut, pour une même prise USB passer par des valeurs successives différentes, en particulier si la prise a été utilisée avant le lancement du scénario, avec un autre dispositif pour une connexion différente. Or, SyncBack reconnaît les supports externes avec cette lettre.
    • Il est donc impératif de faire le paramétrage d’un scénario sous SyncBack après avoir redémarré l’ordinateur. La lettre que le système attribuera au dispositif USB sera celle d’un contexte vierge.
    • Ensuite, pour chaque opération de sauvegarde, veillez à installer le dispositif externe toujours sur la même prise USB (au besoin, la noter sur votre journal des sauvegardes).
    • Il sera judicieux de redémarrer l’ordinateur avant de lancer l’opération paramétrée pour que celui-ci reconnaisse la prise avec la même lettre que dans le paramétrage. Vous pouvez aussi prendre comme principe de lancer une sauvegarde dès que l’ordinateur est allumé.
  • Si un scénario met en cause un ordinateur ou un serveur en réseau, vous devez vérifier que l’environnement pour l’opération de sauvegarde, est identique à celui dans lequel le paramétrage a été fait, sinon SyncBack se chargera de vous signaler l’anomalie éventuelle !
    • Le mode de connexion ne joue pas (câble ou WIFI par exemple) ; vous pouvez en changer sans problème ;
    • en revanche, le paramétrage identifie chaque ordinateur ; donc un changement (exceptionnel, mais…) dans l’identification d’un des ordinateurs connectés ne permettra plus au paramétrage de reconnaître un ordinateur modifié. Dans cette hypothèse, il vous faudra modifier votre paramétrage.

4. Faites concrètement les sauvegardes

4.1 Quelques précautions avant de démarrer une sauvegarde

Fermer les fichiers

En règle générale, quand un fichier est utilisé en modification, un marqueur est créé dans le même dossier, et le fichier est dans un état instable. Il est donc fortement déconseillé de le copier dans cet état, y compris pendant une sauvegarde. On risque de ne pas retrouver le fichier sur la copie, ou de le retrouver vide. Il importe donc, avant toute sauvegarde, de fermer tous les fichiers. La manière la plus simple est de fermer les applications.

Fermer les applications

Le meilleur moyen pour s’assurer qu’aucun fichier ne reste ouvert par une application, est de la fermer. Mais il est indispensable aussi de fermer une application quand on veut sauvegarder ses paramètres, car une application ouverte laisse quelques fichiers de paramétrage ouverts. On se retrouve alors dans la situation précédente.

Vérifier les supports

Je préconise de conserver les CD ou DVD vierges dans leur boîte d’origine en y marquant la date de péremption dans le fond pour qu’elle soit bien visible chaque fois que le support est enlevé. On considère par exemple que les supports magnétiques souples (CD, DVD) ne sont plus fiables au bout de dix ans. Si votre sauvegarde doit servir d’archive, un support souple ne restera fiable que quelques années, cinq ans au plus. Il est donc important, sur ce type de sauvegarde, d’indiquer la date de péremption en plus de la date de sauvegarde. Ce délai restreint est de toute façon une garantie pour trouver un lecteur compatible.

D’une façon générale, s’interroger sur la validité d’un support de sauvegarde est impératif. Cette question doit se poser avant toute opération de sauvegarde. Ce doit être un réflexe. À quoi bon, en effet, passer du temps à faire une opération inutile ?

4.2 Quand lancer une sauvegarde ?

Les sauvegardes sont toujours faites dans le cadre des opérations de maintenance. C’est expliqué ici dans la partie (1C-01. Maintenir son système).

C’est la consultation du plan de sauvegarde et du journal des sauvegardes qui détermine quelle sauvegarde vous allez faire et quand.

Vous veillerez mettre à jour votre journal des sauvegardes avant de lancer les sauvegardes prévues. L’expérience nous prouve que lorsqu’on veut le faire après, on oublie souvent… Si un incident survient, il est toujours temps de le noter à la suite.

4.3 Vérifiez les sauvegardes faites

Si vous utilisez un outil de sauvegarde comme SyncBack, la moindre anomalie en cours de commande est signalée par l’indication ‘échec » ou  ‘failed’ dans la colonne Résultat. Le compte-rendu exhaustif vous permet de vérifier quels fichiers sont concernés par l’anomalie. Charge à vous de corriger, si cela en vaut la peine. Bien souvent, il s’agit d’une application restée ouverte, et ses fichiers de paramètres ne sont pas passés.

Vous pouvez, dans le paramétrage de vos scénarios, demander le contrôle de relecture : les fichiers copiés sont relus pour être comparés aux fichiers d’origine. La pertinence de ce contrôle reste à prouver. Il double presque le temps de sauvegarde.

4.4 Stockez vos supports de sauvegarde et gérez-les

Faut-il rappeler quelques précautions élémentaires sans lesquelles il ne sert à rien de faire des sauvegardes ? Dans toutes les configurations de sauvegarde, il existe au moins un support externe, distinct du PC maître.

Ce support doit être rangé dans un endroit éloigné du PC, si possible dans une autre pièce pour ne pas affronter les mêmes risques (incendie ou dégâts des eaux), dans un endroit sec, tempéré (à l’abri des variations importantes de température), à l’ombre. Il doit être facilement accessible pour être récupéré en cas d’urgence.

Dans les déménagements ou les voyages, il peut être nécessaire d’envisager soit un support supplémentaire (comme une clé USB, par exemple) qu’on transportera dans ses bagages de proximité, soit un cloud temporaire.

5. Remontez une sauvegarde

Si on fait des sauvegardes, c’est pour pouvoir les remonter le jour où on en a besoin. Cela peut se faire de plusieurs manières.

Remontez un fichier

Cette opération consiste à copier un fichier de la sauvegarde sur l’ordinateur d’origine, ou sur un autre, quelle que soit la raison (fichier perdu, corrompu, ou à remplacer par une ancienne version). Il s’agit d’un copier / coller classique. Une seule condition : les archives doivent être accessibles en détail avec un explorateur.

Remontez une sauvegarde intégrale

Remonter une sauvegarde intégrale est une opération plus délicate. Car ce n’est pas parce que vous aurez copié des fichiers que vous allez pouvoir faire l’opération dans l’autre sens aussi simplement.

Au niveau des informations, récupérer les données (les fichiers classiques), ne pose, a priori, aucun souci.

Nous avons vu au chapitre 1C-01. Maintenir son système, les différentes manières de réinstaller un disque dur (système, applications et paramétrages). J’insiste une nouvelle fois sur la nécessité de bien connaître son système et ses applications pour pouvoir les réinstaller d’une manière efficace. Le journal des sauvegardes vous y aidera.