2B-06. Tours de mains*

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Sommaire

  • Présentation
  • Raccourcis-clavier : étude générale
  • Insérer des caractères spéciaux : étude générale
  • Insérer des traits
  • Insérer un tableau
  • Changer de langue et de clavier logique
  • Synonymes en ligne
  • Notes personnelles dans le document
  • Suivi des modifications

Présentation

Je reviens dans ce chapitre sur des fonctionnalités que nous avons déjà rencontrées. Soit pour en donner une vision d’ensemble, soit pour préciser des prolongements. Elles se positionnent au carrefour des actions de confort, des astuces ou des tours de mains.

Raccourcis-clavier : étude générale

Les raccourcis-clavier font partie des fonctionnalités incontournables ; leur emploi permet de distinguer les utilisateurs amateurs des utilisateurs avertis. Nous les avons déjà évoqués à plusieurs reprises. Voici une étude générale.

Principes

  • la simple combinaison de deux ou plusieurs touches permet d’obtenir la même fenêtre qu’en actionnant une suite de menus et de choix.
  • le système en propose par défaut, mais la plupart d’entre eux sont modifiables par l’utilisateur.
  • les raccourcis sont attachés au logiciel et non aux documents ; mais chaque utilisateur système peut avoir ses propres définitions de raccourcis, et même en avoir plusieurs comme des boîtes à outils différentes en fonction des travaux à faire.

Découvrir les raccourcis-clavier

La meilleure méthode pour connaître tous les raccourcis-clavier est de consulter leur table :

Dans : ▼ Outils Personnaliser… * (Personnaliser) ;
| Clavier | ;
Raccourcis clavier █ : liste de toutes les combinaisons possibles ;
Fonctions █ ;
Catégorie : … ;
Fonction : … ;
(Ces deux zones permettent de choisir une combinaison de menu et de choix : si un raccourci clavier est affecté à cette combinaison, il est affiché dans la 3e colonne : ‘Touches’) ;

Exemple 1 : un raccourci existant = Afficher le document à son début.


Catégorie : Affichage ;
Fonction : Au début du document ;
Touches = [Ctrl+ Origine] (la touche [Origine] est appelée aussi [Début]) ;
Dans █ Raccourcis clavier █ : la ligne [Ctrl+ Origine] est sélectionnée ;
– ◄MODIFIER►  n’est pas accessible car ce raccourci est affecté ;
– ◄SUPPRIMER► permet de libérer cette combinaison pour un autre raccourci à définir.

Il est important de bien comprendre ici le comportement des deux boutons MODIFIER et SUPPRIMER.

Exemple 2 : créer un raccourci inexistant = afficher la barre d’état


Catégorie : Affichage ;
Fonction : Barre d’état ;
(Aucune touche ne s’affiche : cette fonction n’a pas encore de raccourci clavier) ; Dans █ Raccourcis clavier █ : déroulez la liste jusqu’à trouver une combinaison satisfaisante non affectée – exemple : [Ctrl+ Espace] ;

la ligne [Ctrl+ Espace] ▼ ◄MODIFIER► (maintenant actif) ;
(la combinaison est affectée – elle est visible dans la colonne Touches) ;

▼ ◄OK►.

Apprentissage des raccourcis-clavier

Il est impératif, pour bien pratiquer un traitement de texte, de maîtriser un maximum de raccourcis-clavier. Votre énergie doit être polarisée sur votre texte, sa création, son orthographe ; vous n’avez pas à être distrait par des manœuvres complexes de mise en page, ou de mise en forme.

Cet apprentissage des raccourcis clavier est donc essentiel ; il permet d’apprendre progressivement un maximum de combinaisons. Vous commencerez par l’apprentissage des touches de fonctions (simples, puis en combinaison avec [Ctrl], [Alt], [Maj], [Alt Graph], etc.

Ensuite, quand ces touches seront acquises, vous ferez l’apprentissage des fonctions essentielles ou fréquentes. Vous pourrez ensuite personnaliser votre système de raccourcis.

Des raccourcis pour des travaux spécifiques

Il est possible de gérer plusieurs panoplies de raccourcis. Dans la fenêtre spécifique que nous avons présentée, il y a deux boutons particuliers dont nous n’avons pas encore parlé.

  • ◄ENREGISTRER…► permet de mettre la panoplie affichée dans un fichier ; en actionnant ce bouton, vous avez la fenêtre pour sélectionner un dossier et enregistrer le fichier correspondant en lui donnant un nom ;
  • ◄CHARGER…► permet de récupérer un fichier créé au point précédent pour remplacer la panoplie en cours par celle enregistrée dans ce fichier.

Cette fonctionnalité permet surtout à chaque utilisateur du traitement de texte, de disposer de sa propre panoplie de raccourcis, et de la faire évoluer sans se soucier des modifications que les autres utilisateurs pourraient y apporter.

Raccourcis-clavier dans ce manuel

Nous avons évoqué les raccourcis-clavier dans plusieurs contextes :

Autres personnalisations

Cette même fenêtre (Personnaliser) permet de personnaliser les menus, en intégrant d’autres éléments éventuels et en changeant la place des lignes ; de la même manière, les différentes barres d’outils peuvent être adaptées aux désirs ou besoins de l’utilisateur ; enfin, il est possible d’affecter des macros aux fonctions, mais ces pratiques dépassent les ambitions de ce guide.

Insérer des caractères spéciaux : étude générale

Nous avons rencontré les caractères spéciaux dans plusieurs endroits de ce manuel :

Je veux proposer ici deux autres approches.

Les caractères de contrôle du texte

Pour passer volontairement à la page suivante : [Ctrl+ Entrée] ;

Pour passer volontairement au paragraphe suivant : [Entrée] ;

Pour passer à l’alinéa suivant (à éviter) : [Maj+ Entrée] ;

Dans une liste :

pour passer au niveau inférieur (du niveau 1 au niveau 2) : [Tab] ;

Pour revenir au niveau supérieur (du niveau 3 au niveau 2) : [Maj+ Tab] ;

D’autres caractères influent sur une bonne présentation du texte :

  • l’espace insécable ;
  • le tiret insécable ;
  • le tiret conditionnel.

Espace insécable [Maj+ Espace]

L’espace insécable améliore sensiblement la qualité de la présentation d’un document. Elle ressemble à une espace ; seulement, au lieu de servir de séparateur entre deux mots, elle est attachée, comme un caractère ordinaire au mot qui la précède.

En français, tout signe de ponctuation double (point-virgule, deux points, point d’exclamation, point d’interrogation) est précédé d’une espace inséca­ble ; cela évite, dans un saut de ligne (provoqué par le traitement de texte, et non par l’utilisateur) d’avoir la ponctu­ation déta­chée du mot qui la précède, et de trouver le mot en fin de ligne précédente et la ponctuation perdue en début de ligne suivante.

Vous utiliserez l’espace insécable chaque fois que vous voudrez séparer deux mots, ou un mot et autre chose sans que ces deux termes puissent être séparés par un saut de ligne automatique provoqué par l’initiative du traitement de texte.

Autre intérêt de l’espace insécable : dans les paragraphes dont les lignes sont justifiées (alignées des deux côtés) ; les espaces ordinaires sont allongés pour construire automatiquement l’alignement, l’espace entre les mots pouvant apparaître variable ; une espace insécable, elle, n’est jamais allongée. Je la préconise donc, en début de ligne dans le groupe de numérotation de la ligne et comme séparateur avec le début du texte : il apparaît alors aligné.

Tiret insécable [Ctrl+ Maj+ -]

Ce tiret-là se comporte comme l’espace insécable.

Tiret conditionnel [Ctrl+ -]

Le tiret conditionnel permet de forcer la découpe d’un mot en fin d’une ligne justifiée, au lieu de la laisser à l’initiative du dictionnaire ou quand la césure automatique n’est pas activée. Si le format de la page ou la ligne sont modifiés de telle façon que la césure ne se justifie plus, le tiret est masqué et devient invisible. Mais de nouveau, si à la suite d’une variation de la largeur de la ligne, le mot devait être coupé, il ne pourrait pas l’être ailleurs qu’au tiret conditionnel. C’est donc un arme à double tranchant qu’il faut utiliser parcimonieusement, et de préférence au milieu des mots très longs. La césure automatique (paramétrée dans les Enchaînement des styles de type Paragraphe) est aujourd’hui bien maîtrisée par le traitement de texte et suffit amplement. Ce tiret conditionnel tombera bientôt dans l’oubli…

Pour insérer un caractère spécial dans le texte

Il s’agit de caractères saisis d’une manière un peu acrobatique, mais qui normalement, doivent s’afficher et s’imprimer comme ils sont affichés.

Vous devez toujours vérifier que l’impression rend le même caractère : parfois, les imprimantes utilisent une police de remplacement dans laquelle ces caractères exotiques sont absents, ou pire, ne concordent pas avec la police utilisée pour l’affichage.

Pour insérer un caractère spécial dans le texte, il y a plusieurs solutions. Au départ, le point d’insertion est en place pour accueillir le caractère spécial :

Insertion à partir de la table de la police en cours

Dans : ▼ InsertionCaractères spéciaux… * (Caractères spéciaux) ;

Il suffit de dérouler la table pour trouver le caractère voulu et de double-cliquer sur sa case : il est inséré à la place du point d’insertion. Cette méthode est fiable. Elle est un peu lourde.

Insertion de Alt Codes

La méthode est expliquée au chapitre 1A-06. Raccourcis-clavier et autres astuces. Pour des caractères courants, facilement mémorisables, cette méthode est idéale. Son inconvénient : les Alt Codes ne couvrent pas toute la gamme des caractères spéciaux d’une police.

Auto-texte

L’auto-texte peut être avantageusement utilisé pour insérer un caractère spécial utilisé fréquemment. Nous avons étudié les auto-textes au chapitre 2B-04. Les textes automatiques. Cette solution peut être avantageuse pour des Alt Codes qu’on n’arrive pas à mémoriser ou pour des caractères spéciaux accessibles uniquement à partir de la fenêtre.

Exemple : je n’arrive pas à mémoriser le code du ‘Ç’ en Alt Code. Je décide alors de le mettre en auto-texte avec le code ‘çç’. Pour taper un Ç, il me suffit alors de taper une espace (pour isoler mon code), ‘çç’ et [F3] : ‘Ç’ s’affiche. Le seul inconvénient pour cette méthode est l’espace avant le code ; ce n’est pas gênant pour le ‘Ç’ qui n’est jamais collé à un caractère précédent. Mais pour d’autres codes, ce peut être délicat.

Insérer des traits

La mise en forme d’un texte s’accompagne souvent de lignes horizontales, ou verticales, ou de bordures. Il ne faut pas en abuser. Ce que les journaux appellent ‘encadré’, les bien-nommés, ne sont que des textes à part, d’autant plus percutants qu’ils sont rares sur une page.

Le traitement de texte permet deux approches :

  • Les objets graphiques
  • Les bordures.

Les objets graphiques

Il s’agit, la boîte d’outils ‘Dessin’ étant affichée, de choisir un objet pour le poser dans le texte. Sauf pour des compositions très spécifiques (Flyers, par exemple), je déconseille cette méthode. À la limite, pour poser une ligne horizontale, avec [Maj+] pour qu’elle soit bien horizontale.

Les bordures

En traitement de texte, les bordures sont l’outil idéal pour afficher des traits ou des encadrés. Nous avons vu dans le paramétrage des styles que les pages et les paragraphes peuvent avoir leur bordure. Et pour les paragraphes, il est même possible de choisir entre poser une seule bordure sur une suite de paragraphe ou la répéter à chaque paragraphe.

Vous devez avoir à l’esprit que la bordure peut être un encadré, mais qu’elle peut être aussi n’importe quelle ligne (ou combinaison de lignes) entourant le cadre, en marge ou comme ligne de séparation horizontale. Retenez aussi que vous pouvez jouer sur l’effet d’ombrage, sur la largeur et la couleur du trait, sur sa forme (continu, pointillé, etc.). Si vous avez le souci de la sobriété, les bordures vous donneront toute satisfaction.

Si vous voulez encadrer un titre, n’hésitez pas à corriger les retraits avant et après le texte (▼ FormatParagraphe…) pour que la bordure encadre bien le texte (et non le paragraphe sur toute la largeur). Sauf à vouloir un autre effet.

Insérer un tableau

Le tableau, au cours d’un texte, présente de nombreux avantages :

  • il permet d’aligner verticalement du texte sur plusieurs colonnes ;
  • une succession de lignes peut être caractérisée par leur espacement, leur hauteur, sans avoir à utiliser un style particulier ;
  • un tableau peut être transparent : les bordures des cellules (lignes verticales et horizontales) peuvent être invisibles ;
  • le tableau, une fois rempli, permet de ‘jouer’ avec les lignes et les colonnes pour changer l’ordre, faire des tris, etc.

Précautions pour insérer un tableau :

Un tableau peut être considéré comme une entité, un contenu structuré de données. Pour pouvoir le manipuler avec le maximum de souplesse, il est important, de l’insérer entre deux retours à la ligne. Cette simple astuce permet de placer le curseur soit avant, soit après le tableau en toute simplicité.

Quelques conseils avant d’insérer un tableau :

  • Un tableau est un compromis entre un cadre et un contenu.
    • Je préconise d’enregistrer le contenu dans un cadre minimum.
    • Quand le contenu pourra être considéré comme stable (ce qui n’interdira pas des corrections ou ajouts ultérieurs), et quand le ou les styles du contenu seront affinés, alors vous pourrez affiner le cadre et sa présentation.
    • Si le cadre doit être présenté en mode paysage dans un texte en mode portrait, il convient de passer à une nouvelle page ; nous avons vu cette procédure dans le changement de page.
  • Donc au départ, prévoir le nombre de colonnes, même provisoirement, et prévoir au moins trois lignes.
    • Il sera toujours possible d’ajouter ou de supprimer des colonnes.
    • Il faut prévoir une ligne pour les titres de colonnes (éventuellement).
  • En saisie, [Tab] permet de valider la saisie d’une cellule en passant à la cellule voisine. En fin de dernière ligne du tableau, [Tab] valide la dernière cellule et ouvre une nouvelle ligne en positionnant le curseur dans sa première cellule. L’extension du tableau est donc automatique.
  • Il ne faut pas confondre :
    • disposer le texte d’une page en deux ou plusieurs colonnes,
    • et mettre un passage en tableau.
      • La première est globale, paramétrée au premier niveau de formatage, la page ;
      • La seconde utilise un cadre spécifique au niveau du paragraphe.
  • Dans LibreOffice, les fonctions ‘Tableur’ sont disponibles dans les tableaux insérés dans un document.

Changer de langue et de clavier logique

Nous avons abordé la question de la langue en plusieurs occasions dans ce manuel :

  • Au chapitre 1A-03. Configuration matérielle et logicielle, j’ai évoqué le bureau et la barre des tâches avec l’affichage de l’abréviation de la langue courante (FR pour Français), et comment avec ▼ on pouvait choisir une autre langue habituelle, et avec ▲ rentrer dans la gestion de ces langues.
  • Plus en détail, au chapitre 1C-05. Paramétrer quelques convenances personnelles, j’ai présenté comment définir la langue par défaut, les langues habituelles, les claviers associés, et les procédures pour changer de langue et clavier.
  • À propos du contrôle orthographique, au chapitre 2B-04. Les textes automatiques, j’ai précisé comment la correction automatique pouvait se faire dans la langue du passage. Accessoirement, au niveau des Champs, nous avons vu aussi que les formats de date étaient tributaires de la langue.

 Je reviens sur quelques notions.

Langue parlée et langue orthographique

La langue parlée est définie au niveau du système comme nous l’avons vu dans la configuration matérielle et logicielle. C’est la langue que le système utilise pour ses messages, ses fenêtres. Par extension, LibreOffice utilise aussi une version parlée, et nous avons vu que son téléchargement se faisait en deux temps, le deuxième étant réservé justement pour l’aide en français.

La langue orthographique est la langue définie au niveau du format caractère, à l’onglet Police. Cette langue permet une connexion à l’extension correspondante du dictionnaire. Accessoirement, un clavier logique peut lui être associé : les caractères tapés sont affichés dans l’alphabet de la langue. On peut vouloir utiliser une police spécifique pour cet alphabet non latin, mais c’est encore un autre débat.

Changer de langue, de clavier et de police

Changer en même temps de langue, de clavier et de police est le problème essentiel de l’utilisateur confronté à l’utilisation simultanée de plusieurs langues habituelles. Il me semble utile de rappeler la procédure générale.

Contexte

Vous êtes en train de taper un texte, avec votre langue habituelle, le français, et vous voulez mettre un passage dans une autre langue, avec des caractères d’un alphabet non latin pour lequel vous avez décidé d’utiliser une police de caractères spécifique. Pour l’exemple, posons que cette autre langue est le grec (dont l’abréviation système est ‘EL’), que le clavier associé est le ‘grec polytonique’, et la police ‘Galatia SIL’.

Paramétrages préalables

La langue Grec a été déclarée comme autre langue habituelle du système, avec le clavier associé grec polytonique. Cette déclaration est faite une fois pour toutes. Pour utiliser le grec encours de frappe, nous créons un style de type caractère que nous appelons ‘Grec’, et auquel nous associons un raccourci-clavier [Ctrl+ Maj+ H]. Ce style utilise la police Galatia SIL, et la langue ‘Grec’.

Par ailleurs, nous avons un raccourci-clavier pour activer notre style par défaut de type Caractère : [Ctrl+ Maj+ Alt+ ‘zéro’].

La barre des langues est dans la barre des tâches. Elle affiche ‘FR’ pour ‘Français’, ‘EL’ pour le grec.

Saisie du texte en français

La saisie de notre texte en français n’appelle aucun commentaire. Saisie classique.

Passage de la saisie du français au grec

Pour passer de français au grec, la méthode est la suivante :

1. [Ctrl+ Maj-] répété autant de fois que nécessaire jusqu’à ce que ‘EL’ apparaisse dans la barre des langues (ou Dans la barre des tâches : ▼ FR ▼ EL). À partir de ce moment, notre frappe au clavier se fait en grec !

2. Choix du style de type Caractère que nous avons appelé Grec avant de commencer la frappe. Nous basculons dans ce style avec le raccourci-clavier [Ctrl+ Maj+ H]. Ce choix associe le clavier ‘grec polytonique’ (qui produit des caractères grecs à partir de notre clavier AZERTY) à la police Galatia SIL déclarée dans le style. Cette police est affichée dans le combo de la barre d’outils sous le menu.

3. La frappe se fait désormais en caractères grecs, avec la belle police Galatia SIL. Internet nous a fourni des dessins de clavier avec les combinaisons pour faire des voyelles accentuées, avec les esprits et le iota souscrit…

Passage de la saisie du grec au français

Toutes les bonnes choses ont une fin : il faut maintenant envisager de revenir au français. La frappe en grec est terminée.

1. [Ctrl+ Maj+ Alt+ ‘zéro’] remplace le style Grec par le style par défaut de type Caractère (Dans la barre d’outils sous le menu, la police affichée est désormais notre police habituelle)

2. [Ctrl+ Maj] répété autant de fois que nécessaire jusqu’à ce que ‘FR’ soit affiché dans la barre des langues (ou Dans la barre des tâches : ▼ EL ▼ FR).

Appréciation

La manœuvre est simple, à condition d’avoir bien en mains les raccourcis-clavier.

Synonymes en ligne

LibreOffice permet à partir d’un mot sélectionné, de voir la liste de ses synonymes et éventuellement de changer le mot sélectionné par un de ces synonymes. Il suffit que l’extension nécessaire soit installée (par exemple : Français : Dictionnaire ‘moderne’, synonymes et césures). J’ai expliqué au chapitre 2B-04. Les textes automatiques, paragraphe 4. Correction orthographique automatique, comment charger ce genre d’extensions.

La fenêtre des synonymes s’ouvre avec [Ctrl+ F7]. Dans cette fenêtre, vous pouvez aussi changer la langue courante.

Si dans la liste, un mot vous semble mieux adapté que celui en place, sélectionnez-le et ▼ ◄REMPLACER►.

Notes personnelles dans le document

LibreOffice permet d’enregistrer des notes personnelles, qu’il appelle des Commentaires.

Un commentaire s’insère au point d’insertion.

Dans : ▼ InsertionCommentaire [Ctrl+ Alt+ N].

ou directement avec la combinaison indiquée : [Ctrl+ Alt+ N].

Un commentaire se repère par un cadre avec un fond jaune, relié par une flèche au point d’insertion ; il est automatiquement daté et signé de l’utilisateur qui l’a créé. Vous pouvez taper le texte que vous voulez dans ce cadre. Une flèche en bas à droite du commentaire, développe au clic un menu contextuel pour supprimer le commentaire, tous les commentaires d’un utilisateur, ou tous les commentaires du document.

Si le texte passe entre plusieurs utilisateurs différents, chacun peut poser des commentaires personnels ; normalement, chaque utilisateur est repérable par un fond de couleur différente. Un utilisateur peut répondre au commentaire d’un autre utilisateur.

Pour circuler entre commentaires : vous pouvez passer d’un commentaire à l’autre avec la combinaison [Ctrl+ Alt+ Page Précédente ou Page Suivante]. Si le point d’insertion est dans un commentaire, vous sautez dans le commentaire suivant ou précédent ; si le point d’insertion est en dehors d’un commentaire, vous sautez au point d’insertion du commentaire suivant ou précédent.

L’impression des commentaires est paramétrée dans les options générales de LibreOffice Writer :

Dans : ▼ OutilsOptions… * (Options) ;
LibreOffice WriterImprimer ;
♪ █ Commentaires █ : { Aucun – Commentaires seuls – Fin du document – Fin de page }
(- Aucun : aucun commentaire ne sera imprimé) ;
(- Commentaires seuls : seuls les commentaires sont imprimés, et pas le texte) ;
(- Fin du document : les commentaires sont imprimés à la fin du document) ;
(- Fin de page) ;

Appréciation :

La gestion des commentaires dans un travail solitaire est un peu laborieuse en regard de ses avantages. En revanche, pour des documents élaborés en équipe, elle s’apparente à un petit wiki interne au document. Ce wiki-là nécessite une certaine rigueur dans l’organisation pour être utile. L’idée est astucieuse. À essayer au moins pour voir.

Suivi des modifications

Le suivi des modifications permet de mettre en relief les modifications apportées au document : ajouts, suppressions et modifications. Chaque intervention est tracée.

Ce suivi comprend deux volets :

  • le paramétrage du suivi ;
  • le suivi proprement dit.

Paramétrer le suivi des modifications

Pour pouvoir suivre les modifications, il faut préalablement déclarer ce suivi actif :

Dans : ▼ ÉditionModifications  Enregistrer ;
(Cette ligne agit comme une bascule ; une case est cochée en début de ligne quand l’enregistrement du suivi est actif – cet état reste attaché au document, et il est sauvegardé avec lui) ;

L’enregistrement n’entraîne pas nécessairement l’affichage du suivi.

L’enregistrement applique à chaque portion de texte objet d’une intervention (ajout, suppression, modification), une note interne précisant :

  • l’opérateur (pris dans les données d’identité des Options)
  • la nature de l’opération
  • sa date et son heure.

Il est donc possible, en changeant les données d’identité dans les Options, d’enregistrer des modifications de correcteurs différents. Par exemple, un manuscrit qui passe entre plusieurs relecteurs pourra être annotés des corrections en identifiant le relecteur à chaque séance de relecture.

Les données d’identité sont accessibles ici :

Dans : ▼ OutilsOptions… * (Options…) ;
LibreOfficeDonnées d’identité ;
♪♪♪ Prénom/Nom/initiales : xxx/yyy/zzz ;

L’enregistrement peut être déclaré inactif après avoir été actif. Dans ce cas, les modifications enregistrées pendant l’activité de l’enregistrement, restent enregistrées et peuvent être affichées.

Suivi des modifications

Pour voir les modifications enregistrées, il faut demander leur affichage :

Dans : ▼ Édition ModificationsAfficher.

Cette ligne de menu agit comme une bascule ; elle porte une marque quand l’affichage est actif.

Les modifications apparaissent avec des couleurs et des caractères barrés pour chacune des opérations (ajout, suppression, modification). Ces effets sont paramétrés dans les options :

Dans : ▼ Outils Options… * (Options) ;
LibreOffice WriterModifications ;

▼ ◄OK►.

Ce paramétrage comprend deux niveaux :

  • le fil du texte : on peut préciser les attributs signalant l’opération (gras, italique, barré, souligné) en se méfiant du parasitage des effets locaux ; et préciser aussi la couleur, qui est certainement un caractère plus évident.
  • l’annotation en marge des lignes concernées par un liséré vertical de couleur.

L’équilibre entre ces deux niveaux est à trouver à l’expérience. Personnellement, j’apprécie davantage un signalement bien visible en marge, et un signalement au fil du texte plus discret. À chacun de voir.

Autres fonctionnalités dans le suivi des modifications

Accès protégé des modifications

L’accès à l’historique des modifications peut être protégé par un mot de passe :

Dans : ▼ Édition ▼ ModificationsProtéger l’historique… * (Saisir le mot de passe) ;
Mot de passe : xxx ;
Confirmer : xxx ;
▼ ◄OK►.

Acceptation ou refus des modifications

L’intérêt du suivi des modifications, dans un travail collaboratif, est de gérer ces modifications en les acceptant ou en les refusant.

Dans : ▼ ÉditionModifications ▼ Accepter ou rejeter… * (Accepter ou rejeter les modifications) ;

Cette fenêtre comporte deux onglets. L’un permet de filtrer toutes les modifications du documents sur l’opérateur, la date, l’opération. L’autre affiche les modifications enregistrées dans le document (en appliquant les filtres éventuels) : en cliquant sur une ligne, le texte concerné par la modification est affiché, et cette modification peut être rejetée, acceptée, seule ou toutes les modifications filtrées.

Fusionner le document

Il est possible de récupérer sur un document (appelons-le ‘maître’), les modifications apportées sur une copie. Le document ‘maître’ est ouvert :

Dans : ▼ Édition ▼ ModificationsFusionner le document… * (Insérer) ;

La fenêtre vous permet d’ouvrir la ‘copie’. Les modifications qui y sont enregistrées sont passées sur le ‘maître’. Il est possible aussi de comparer les deux documents en face à face. Très pratique pour des corrections faites en ligne à plusieurs.

Grâce à toutes ces fonctionnalités, LibreOfficepermet un travail collaboratif assez poussé qu’il est simple d’organiser.